Mémoire d’Antoine Meilhac.
Dans une première partie, en guise d’ « explication », nous tenterons d’identifier les raisons du constat posé en introduction, selon lequel le travail social a tendance à adopter une posture s’apparentant à la « Vita contemplativa ». C’est à dire agir son expertise, au travers d’une attitude surplombante dans une dynamique descendante, visant à savoir mieux que les personnes qu’il accompagne ce qui est bon pour elles. Les privant ainsi de la possibilité d’expliquer les causes de leurs difficultés. Nous questionnerons les raisons de cette posture de contrôle des comportements, en identifiant si elles proviennent d’une causalité externe, ou au contraire inhérente à sa structure.
Dans un second temps, en guise d’ « application », nous analyserons dans quelle mesure, à travers une expérience concrète réalisée en milieu associatif, la Recherche- action, dans sa capacité de penser l’action pour et par les personnes concernées, semble apporter une réponse politique concrète au problème posé en introduction.
Enfin, dans une phase que l’on pourrait qualifier d’ « implication », nous tenterons de décrire comment, en permettant d’inscrire la réflexion sur l’action, comme principe d’action au cœur de la pratique associative, la Recherche-Action se révèle être un outil efficace pour repolitiser le travail social et favoriser l’émancipation de tous les acteurs qu’elle concerne.