Mémoire d’Eloïse Gangnant.
Ce mémoire de fin d’étude porte sur les contributions et les perspectives d’évaluation de l’ESS. Dans le contexte économique et sanitaire actuel, il est important de se demander quel est l’impact des acteurs de l’ESS. Une réflexion sur les contributions sociales et économiques ainsi que sur les méthodes d’évaluation est donc primordial.
Le mémoire montre qu’il existe des contributions sociales de l’ESS avec la création d’utilité sociale et d’intérêt général (Bouchard et al, 2001). Il existe aussi des contributions politiques, puisque la relation entre l’ESS et l’Etat est complexe. Nous pouvons qualifier cette relation de complémentaire (Demoustier, 2018).
D’un point de vue opérationnel, l’ESS permet de diminuer l’impact négatif d’une crise économique grâce à son rôle contra-cyclique (Frémaux, 2013) et sa sensibilité aux aléas conjoncturels moindre (Demoustier et al, 2012). Il faut savoir aussi que les organisations de l’ESS sont des outils permettant le développement territorial (Artis et al, 2001).
L’évaluation de l’ESS est donc essentielle pour comprendre l’impact des initiatives sur les grands indicateurs économiques. Il est possible d’évaluer différentes institutions (associations, fondations, mutuelles ou coopératives) dans différents secteurs d’interventions (santé, aide sociale, éducation, culture, etc.). Pour cela nous pouvons utiliser les méthodes économiques d’évaluation des politiques publiques. Les modèles méso-économiques comme le modèle d’équilibre général calculable au niveau local permettent de modéliser l’économie, de réaliser des simulations et d’interpréter l’impact économique (Decaluwe et al, 2001). Il serait donc tout à fait possible de réaliser une évaluation d’impact de l’ESS sur un territoire comme la Normandie et sur un indicateur comme la pauvreté.