Mémoire de Mylène Pinard-L’Abbée.
L’approche de la permaculture peut-elle guider les choix d’une organisation pour assurer le bien-être des personnes qui la composent ? Et si oui, comment et quels en sont les apports ? Ces questions ont guidé cette recherche qui s’appuie sur une démarche de recherche-action collaborative avec une coopérative de solidarité québécoise.
Le constat apparaît brutal : de plus en plus de gens souffrent au travail, et ce, même au sein d’organisations de l’économie sociale (ÉS). À travers ce mémoire, je m’intéresse à la permaculture en tant que philosophie éthique et méthodologie de design comme voie transformatrice des organisations de l’ÉS. Au croisement de la permaculture et de la gestion des ressources humaines (GRH), l’objectif de cette recherche est d’explorer la question suivante : l’approche de la permaculture peut-elle guider les choix d’une organisation pour assurer le bien-être des personnes qui la composent ?
Ce mémoire s’appuie sur une recherche-action collaborative (Bonny, 2017) qui visait à accompagner les membres d’une coopérative de solidarité québécoise dans leur réflexion stratégique sur la GRH. Ce mémoire documente de façon théorique et empirique l’approche de la permaculture dans un contexte où l’on cherche à prendre soin des personnes travaillant au sein de l’organisation.
Les résultats démontrent comment l’approche de la permaculture peut être utile dans divers contextes liés à des enjeux de GRH. Concrètement, ce mémoire identifie trois principaux apports de la permaculture pour améliorer le bien-être au travail : la prise en compte des humains au travail, la promotion de la coconstruction de sens au travail et la visée transformatrice, que permet la permaculture, vers des organisations régénératives sur le plan du bien-être au travail.