Mémoire d’Angélique Hersant.
A la Fondation d’Auteuil, nous accompagnons les jeunes pour lever les freins à leur insertion. Parmi les difficultés rencontrées, la mobilité constitue un frein essentiel. Nous avons identifié différents aspects de la mobilité dans les zones rurales du sud de la Sarthe pour tenter de répondre aux besoins des jeunes de ce territoire.
Comment la mobilité impacte-t-elle l’insertion économique des jeunes de 16 à 29 ans vivant en zones rurales sarthoises ?
Pour répondre à cette problématique, nous avons utilisé une méthode mixte à travers des questionnaires destinés à la cible. Nous avons également réalisés des entretiens avec les jeunes et les professionnels de l’insertion ou du territoire du sud de la Sarthe.
Nous constatons que l’aménagement du territoire limite la mobilité des jeunes pour trouver un emploi ou une formation avec particulièrement une dépendance à la voiture. L’émergence de nouvelles mobilités douces et/ou durables facilite l’insertion économique de ces jeunes à commencer par l’utilisation renforcée des transports en commun ou le covoiturage.
D’autre part, la pauvreté en Sarthe, le coût d’accès à l’emploi, la précarité des services et l’absence de réponse aux besoins primaires peut réduire leur capital de mobilité.
De plus, la mobilité n’est pas uniquement physique ou matérielle. Elle peut-être également psychosociale. Ainsi, les jeunes sont freinés par l’absence de motivation à s’insérer dans le tissu économique. Ces derniers peuvent manquer de codes sociaux pour intégrer les entreprises ou simplement vouloir rester sur leur territoire ou proche de leur famille. Ces différents paramètres compliquent le travail des structures de l’insertion pour accompagner les jeunes dans leur projet professionnel.