Comment le travail des associations de l’ESS doit-il se structurer en Afrique pour être un vecteur d’émancipation des femmes en vue de la transformation du territoire économique et social local

Mémoire d’Anne-Sophie Mouhot-Macor.

La Cevaa, association loi 1901 œuvre en Afrique pour l’autonomisation des femmes. Le travail d’appui financier et social est interrogé et les résultats s’accompagnent de changements de méthode de travail sur le terrain. L’analyse a porté spécifiquement sur l’autonomisation des femmes au Cameroun et au Togo.

Un bilan exhaustif a été fait des projets d’autonomisation des femmes que la Cevaa a cofinancés dans 2 pays, le Cameroun et le Togo, sur les 10 dernières années. Les réussites et les écueils ont été analysés. Une enquête de terrain a permis de recueillir les souhaits des acteurs locaux. Une revue de la littérature a ouvert le champ des possibles avec des comparaisons avec des projets menés à divers échelons, depuis plus de 25 ans, et sur tous les continents.

Un tour d’horizon de l’autonomisation des femmes dans le monde, à l’aune de l’agenda 2030 mais aussi avec les spécificités de l’agenda 2063 du continent africain a été réalisé. L’économie sociale et solidaire s’implante en Afrique et connait de grands succès notamment au Togo, il restait à définir comment notre politique associative pouvait-elle se prévaloir de ces nouvelles dispositions légales, comment les communautés locales peuvent-elles rendre encore plus visible la solidarité qui est un des socles de la gestion des groupes sociaux en Afrique ?

A travers les différentes connaissances qui ont émergé de cette étude, l’association montpelliéraine veut désormais axer son travail sur la lutte contre le secteur informel et renforcer la prise en charge personnalisée des femmes. Pour se faire, ses démarches vont veiller à mettre en mouvement, pour un territoire donné, tous les acteurs de terrain, en vue de créer des synergies d’action pour participer activement à l’aspiration n° 6 de l’agenda 2063.