Mémoire de Lucie Ranchin.
L’ESS et notamment les structures chargées de la représenter, se sont largement investies en faveur de la transition écologique. Pourtant, ce mémoire soutient l’hypothèse qu’un domaine d’activité a été injustement invisibilisé : la protection de la biodiversité. En quoi est-ce problématique ? Quels sont les freins et les perspectives ?
Depuis quelques années, la transition écologique est un domaine d’activités très représenté et actif dans l’ESS, pour apporter des réponses aux grands enjeux environnementaux. La protection de la biodiversité est un de ces enjeux, au même niveau de gravité et de complexité que le très médiatique changement climatique.
Ce mémoire étudie l’institutionnalisation de la transition écologique dans l’ESS, au prisme de l’invisibilisation du sujet de la protection de la biodiversité. L’étude se concentre sur les représentants institutionnels de l’ESS, que sont ESS France et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Auvergne-Rhône-Alpes, objet de l’étude de terrain.
Cette observation en creux est menée à plusieurs échelons et sous plusieurs angles : l’étude de la littérature grise nationale et locale, l’approche historique de l’institutionnalisation des associations de protection de la nature et de l’ESS, et l’enquête de terrain à la CRESS AURA.
De nombreux freins à l’institutionnalisation de la protection de la biodiversité sont identifiés, qui permettent de conclure que ce sujet a été largement invisibilisé dans les pratiques et le plaidoyer de la transition écologique dans l’ESS.
Toutefois, des perspectives de levée de ces freins sont identifiées et discutées, conduisant à des pistes de réflexion pour s’approprier ce sujet vital pour l’habitabilité de la planète.