Mémoire de Rose Daviet.
Le rôle principal des Encadrant.es Technique d’Insertion est de former et encadrer sur leur poste de travail des salarié.es en insertion, initialement éloigné.es de l’emploi. Il s’agit d’une mission d’accompagnement importante pour l’insertion des salarié.es. Ce mémoire analyse en pratique ce travail d’accompagnement et en explique les difficultés.
La littérature place la mission d’accompagnement dans l’emploi au centre du métier d’Encadrant.e Technique d’Insertion. Les ETI forment ainsi les salarié.es en insertion sur leur poste et transmettent les savoir-être attendus dans le monde du travail. Or, d’après notre expérience d’apprentie encadrante chez Envie Rhône, d’autres missions et priorités d’ordre économiques et managériales viennent se rajouter à cette mission d’accompagnement. En effet, les ETI sont des managers opérationnels, responsables d’une équipe et d’une activité de production. Cela nous a questionné sur la place réelle de l’accompagnement dans le travail d’ETI, et donc la contribution des ETI à l’insertion des salarié.es.
A partir de la littérature et d’entretiens qualitatifs avec des ETI, nous avons identifié cinq pratiques concrètes d’accompagnement mises en œuvre par les ETI. Il s’agit de l’aménagement des activités de travail, la mise en place de binômes pour la formation, la transmission de la discipline et d’un métier, la valorisation des progrès et l’investissement des ETI dans l’accompagnement social. Ces pratiques montrent que les ETI accompagnent réellement les salariés en insertion sur leur poste de travail. Cependant, notre enquête a fait ressortir des difficultés impactant l’accompagnement. Les ETI ont notamment souvent des objectifs de production et de chiffres d’affaire impliquant un rythme de travail élevé qui nuit à l’accompagnement. Ils.elles manquent également d’outils pédagogiques.