Mémoire de Marie Mignante.
J’ai réalisé ce mémoire dans le cadre de mon Master 2 spécialisé en économie sociale. Le choix du sujet m’est venu spontanément en travaillant lors de mon stage de fin d’études sur la question de l’hébergement des femmes sans-abri. Ce mémoire est l’oeuvre d’un travail à la fois de recherche et de terrain, deux éléments essentiels pour construire une analyse fondée.
Vivre au sein d’une société peu engendrer une pression sociale pour les femmes sans-abri, un élément qui va venir complexifier un quotidien déjà marqué par de nombreuses difficultés. Ces femmes vont avoir du mal à se positionner au sein de la société du fait de leur sexe en addition de leur situation précaire. Ce phénomène va les contraindre à mettre en place des stratégies d’invisibilisation rendant leur vie quotidienne encore plus subtile ayant de fortes répercutions sur l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes. En addition de ce premier constat vient s’ajouter la problématique de survie. C’est alors qu’on observe une errance féminine spécifique nécessaire pour leur mise à l’abri. Néanmoins, derrière le phénomène de survie se cache le rapport au corps dans une situation de rue qui complexifie l’accès à l’hygiène et qui détériore ainsi le physique tout comme le psychique. Se pose alors la question du rôle de l’Etat et des institutions face au sans-abrisme féminin. Une perspective optimiste est effectivement initiée par de nombreux acteurs, néanmoins il y a parfois l’image d’un cercle vicieux entre l’espoir porté par certains aidants et la désillusion avérée au sein de la société. Entre mécanismes mis en place par l’Etat, les aides en provenance des associations et les initiatives citoyennes nous pouvons nous demander comment existe-t’il encore autant de femmes sans-abri ? Il est nécessaire de réfléchir autour de l’adaptabilité des dispositifs.