Les paradoxes liés à la composition et aux rôles des membres du Conseil d’Administration dans les associations qui font face aux logiques gestionnaire et militante. Étude de cas sur la Ligue de l’enseignement des Bouches du Rhône.

Mémoire de Clotilde Martin.

En questionnant la composition du CA et les rôles pris par celui-ci dans l’association, nous révélons les paradoxes qui se jouent entre logique gestionnaire et logique militante. Nous évoquons via la structure étudiée les atouts qu’elle développe pour un équilibre entre ces deux logiques et les points de vigilance dont elle doit faire preuve.

« Nous avons mobilisé trois approches théoriques pour appréhender notre terrain d’enquête : le quadrilatère de Desroche pour définir les quatre groupes d’acteurs à partir desquels nous pouvions déceler des clivages éventuels. Le CA a un rôle déterminant, les théories de Cornforth nous ont permis d’avoir un cadre d’analyse plus spécifique sur les rôles du CA. C’est par l’approche des paradoxes que nous avons cherché à mettre en évidence les points de vigilance de la structure.
Les atouts développés par la Ligue 13 pour tenir l’équilibre entre logiques gestionnaire et militante sont la reconnaissance du parcours associatif, la mise en place d’instances de réflexion et surtout, un binôme fort entre CA et direction salariée qui témoigne d’une volonté conjointe d’un aller vers et pour le collectif. Des points de vigilance concernent davantage les tensions « politiques » possibles dans le groupe « CA » (caractéristiques des membres, volonté d’intégration des jeunes mais sous quelle forme) et font écho aux paradoxes d’appartenance et d’apprentissage. Dans une volonté d’intégrer les adhérents à la révision du projet associatif à venir les élus tendent à développer un modèle “stakeholder” avec un rôle politique fort pour prendre en compte les intérêts multiples et de toutes ses parties prenantes. Composer des compromis et définir la stratégie permettra d’aller au-delà du paradoxe de la performance. »