Mémoire d’Adrien Lecanu.
Dans le cadre du processus de professionnalisation des acteurs associatifs, quelles sont les limites de la transférabilité des procédés de gestion et de management des organisations privées évoluant dans un environnement concurrentiel au sein même des structures associatives, et à quels enjeux, ces dernières doivent faire face ?
Force est de constater l’importante disparité des associations en terme de méthodologie de gestion et de management des organisations, d’une structure à une autre.
Certaines d’entre elles, sont structurées et organisées comme de véritables entreprises. Elles ont une vision, une stratégie de croissance, un modèle économique stable. Elles embauchent des professionnels, gèrent les ressources humaines et développent leurs compétences. Elles évoluent sur un secteur concurrentiel, se soucient de la qualité de leurs actions et développent des activités lucratives.
D’autres associations sont moins structurées, ont un budget de fonctionnement plus modeste, peu, voire pas de salarié et par conséquent, une ressource humaine intégralement bénévole.
Cette disparité semble être le résultat de l’évolution des contextes économiques, financiers et sociaux auxquelles les associations ont dû s’adapter. La professionnalisation observée au sein du secteur associatif concerne à la fois l’emploi et le fonctionnement des structures. Elle est venue perturber l’équilibre du secteur associatif et impose de nouvelles contraintes, si bien que les associations sont amenées de plus en plus à adopter les méthodes de gestion et de management développées dans les entreprises classiques.
Ce mémoire expose les facteurs qui ont poussés les associations à se professionnaliser et aborde les conséquences socio-économiques de la professionnalisation des associations.