Mémoire d’Andréa De Jesus.
Ce mémoire explore la construction du sens collectif au sein des associations institutionnalisées. Il met en évidence les tensions auxquelles peuvent se heurter les OESS entre dimension militante et dimension gestionnaire en analysant, sous le prisme de l’acteur réseau, les trajectoires influant dans ces éventuelles crises de sens.
Ces dernières décennies, les associations ont dû s’ajuster face à des changements majeurs. Bien qu’elles soient caractérisées par leur projet social, riche de sens, elles rencontrent parfois des conflits entre leur dimension militante et leur dimension gestionnaire, susceptibles d’entraîner des crises de sens. Face à ces crises, comment maintenir du sens collectif ?
Ce mémoire revient alors sur l’institutionnalisation des associations et les changements que ce processus a engendré en termes d’injonctions gestionnaires. Il appréhende le collectif sous la forme de réseau et analyse les articulations entre sens individuel et sens collectif. Pour expliquer la création de sens au sein de ce réseau et les processus de traduction impliqués, il explore la tension entre les dimensions gestionnaire et militante et comment gérer ce sens dans les diverses trajectoires rencontrées par les associations.
Ce mémoire s’inscrit dans une démarche abductive, il s’appuie sur une observation participante et divers entretiens au sein de l’association France Active PACA. Grâce à l’analyse processuelle, il rend compte du phénomène social en question comme un processus et non comme une forme organisationnelle arrêtée.
Bien que le réseau sociotechnique étudié soit stabilisé, il n’est pas forcément créateur de sens. Ici, le processus de traduction est fortement orienté par l’isomorphisme institutionnel ce qui renforce les difficultés à maintenir le sens collectif.