Mémoire de Marion Rannou Colliot.
Ce mémoire porte sur l’étude d’un collectif d’éducation populaire qui a fait le pari de l’auto-gouvernance et qui met en place un ensemble de processus qui lui sont spécifiques. Ce travail de recherche est dédié à l’étude de deux concepts principaux en lien avec l’organisation du travail: la configuration organisationnelle, en référence aux travaux de H. Mintzberg, et la culture organisationnelle c’est à dire la cohérence entre mode de management, organisation du travail et culture revendiquée.
Quels sont les liens entre la culture organisationnelle de La Volte et ses choix d’organisation du travail ? En quoi l’amène-elle naturellement vers une configuration auto-gouvernée ? Comment construire un modèle organisationnel qui ne soit pas fondé sur la place ou le rôle de certain.e.s ? Quels sont leurs outils de travail ? Ce cas d’étude relate le parcours d’un collectif récent, innovant où les questions de structuration et d’organisation du travail sont à l’ordre-du-jour. Une organisation qui tâtonne dans l’univers de l’auto-gouvernance en tentant d’allier autonomie et coopération, de rester ouverte et résiliente tout en étant cohérente et fonctionnelle, de re-trouver de la puissance d’agir et du bien-être au travail, en expérimentant pour avancer. Une organisation qui avance chemin-faisant, qui s’invente et qui ré-invente au fil de l’eau toutes les structures et les pratiques habituelles de management. Comme l’evoque F. Laloux (2015), « Notre vision du monde limite-t-elle notre façon de penser les organisations et le management ? Si nous changions notre système de croyance, pourrions-nous inventer une nouvelle façon de travailler ensemble ? » . Le concept de l’auto-gouvernance et la manière de le mettre en place viennent déstabiliser les schéma habituels de l’organisation sociale. Et cela suscite bon nombre de questionnements, de doutes et de critiques, y compris dans le champ de l’organisation du travail. Tout un nouvel univers à explorer dans le cadre d’un M2 GESS !