Mémoire de Pauline Monfort.
Comment au sein d’une association à vocation sociale, s’étant fixé pour but de loger des personnes vulnérables avec le concours majoritaire de bénévoles, s’organise l’action? Comment arrive t’on à mener une mission aux risques considérables en se reposant principalement sur la « ressource » bénévole? Ce mémoire a tenté d’analyser cette organisation.
Dans un contexte économique contraint, le recours à la ressource humaine bénévole permet aux associations à vocation sociale de survivre et de développer de nouvelles modalités d’actions. Le recours au bénévolat dans les associations du champ de l’action sociale pose de nombreuses questions. Ce mémoire aborde centralement la question de l’organisation de l’action bénévole au sein d’une association à vocation sociale. Il revient sur le lien historique entre bénévolat et action sociale et il en interroge également différents aspects. Ainsi, il est question de l’ accompagnement de la vulnérabilité par des bénévoles, le cadre parfois contraint dans lequel s’engage les bénévoles et la manière avec laquelle ils s’y adaptent, les différentes étapes de socialisation nécessaires d’un bénévole à une association, la question du management du bénévolat et les tensions que ces questions peuvent produire sur les bénévoles.
En s’appuyant sur le cas de l’association Habitat et Humanisme, ce travail de mémoire permet de mettre en lumière et d’analyser le travail mené par cette association qui a posé une vraie réflexion sur la manière d’organiser l’action de bénévoles au sein d’une structure agissant dans un milieu très normé et contraint, l’habitat social. Par l’analyse de différents documents internes à la structure ainsi que par différents échanges, nous avons questionné le sens donné à ce besoin d’organisation, et mis en évidence le nécessaire besoin de sécurisation de l’action mené.