Mémoire de Théo Douez.
La première partie analyse le développement et la reconnaissance progressive de l’ESS. La seconde partie porte sur les interactions entre les parties prenantes de l’ESS, témoin de la complexité pour garantir une construction collaborative. La troisième partie traite des défis à venir de l’ESS pour pérenniser et accroitre son développement d’ici à 2030 en France.
Ce mémoire s’attache à présenter les facteurs ayant permis l’émergence de l’ESS, avec une impulsion significative depuis la loi ESS de 2014. À la fois facteur essentiel et solution crédible pour établir un modèle économique durable tout en étant viable, l’ESS résulte d’un esprit de solidarité face aux grandes crises sociétales. Malgré des distorsions et des divergences à ne pas omettre, cet essor est dû en grande partie à l’implication des parties prenantes à tous les niveaux : économique, politique, législatif, associatif et social.
D’une part, l’ESS est l’objet d’une attention grandissante, qu’il s’agisse du modèle qu’elle promeut, des principes qu’elle défend, des valeurs qu’elle porte ou de la prise de conscience sociétale vis-à-vis du dérèglement climatique.
D’autre part, la reconnaissance politique de l’ESS s’est faite par vagues successives, entre phases de « sommeil », petits pas en avant et avancées majeures. Avec la crise pandémique liée à la Covid-19, l’ESS apparaît simultanément comme une réponse à la crise et comme un secteur fragilisé. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics occupent une place centrale, en jouant un rôle d’arbitre et en ayant la capacité de déplacer le curseur pour concrétiser l’opportunité en réalité. Disposant d’un ancrage territorial notable, l’ESS jouit d’un potentiel important pour accroitre son empreinte dans l’économie de demain et asseoir son caractère indispensable dans la sphère économique et la société en France.