Mémoire de Léa Riffault.
Ce mémoire propose de caractériser l’innovation sociale dans les structures d’agriculture sociale et thérapeutique en France. Une enquête qualitative a été menée auprès des acteur·rice·s, dans une approche institutionnaliste. Cette reconnaissance en tant qu’innovation sociale soulève des enjeux et des limites.
Les structures porteuses de projets d’agriculture sociale et thérapeutique sont considérées comme des innovations sociales. En France, les acteur·rice·s de ce domaine cherchent à étendre ces innovations sur un territoire plus large. Ils aspirent également à être reconnus par les citoyen·ne·s et les institutions publiques. Cette reconnaissance pourrait passer par une institutionnalisation. Cependant, quels sont les risques associés à cette démarche ? L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) pourrait-elle jouer un rôle crucial dans ce processus ?
Cette réflexion amène à poser la question suivante : quels sont les enjeux de qualifier les projets d’agriculture sociale et thérapeutique en tant qu’innovations sociales ?
Cette étude poursuit trois objectifs principaux. D’abord, elle vise à définir le concept d’agriculture sociale en Europe, et particulièrement en France, à travers la littérature existante.
Ensuite, elle s’interroge sur la possibilité de considérer l’agriculture sociale et thérapeutique comme une innovation sociale, dans une approche institutionnaliste. Cette caractérisation repose sur une enquête qualitative menée auprès d’acteur·rice·s de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Enfin, cette recherche examine le processus de diffusion des projets d’agriculture sociale en France, en explorant si les acteur·rice·s impliqué·e·s dans ces initiatives recherchent une reconnaissance, voire une institutionnalisation.