La mesure d’impact social et les divergences entre les parties prenantes

Mémoire d’Evan Desbois.

Ce mémoire analyse les divergences d’intérêts des parties prenantes quant à l’utilisation de la mesure d’impact social, dans une association. De cette étude, ont émergé des questionnements liés à la pertinence réelle de la mesure d’impact social pour les structures de l’ESS, ainsi qu’à la rationalisation du monde associatif.

Lors d’une mission de stage dans une association, portant sur la mesure d’impact social, il a été observé des divergences d’intérêts entre les parties prenantes quant à l’utilisation de cette mesure. De cette observation, ont découlé des questionnements faisant l’objet d’une revue de la littérature sur le sujet ainsi que d’une enquête qualitative. Dans un premier temps, au vu des méthodes utilisées pour mesurer et de la façon dont l’organisme financeur imposait ses critères de mesure, la question de la volonté de standardisation de la mesure d’impact social a été posée. 

Puis, a émergé de l’analyse une remise en question, notamment par les personnes interrogé.e.s travaillant sur la mesure d’impact social dans des associations, de l’efficacité de cette mesure. Une évaluation d’impact social est considérée comme efficace lorsqu’elle arrive à témoigner réellement du degré de réponse par une structure à un besoin social. C’est donc cette piste qu’il a été choisi d’étudier. Il est apparu qu’en théorie les organisations de l’ESS, dont font partie les associations, poursuivent un objectif de changement systémique. Ce dernier s’est révélé très complexe, voire impossible à mesurer en utilisant les référentiels actuels de la mesure d’impact social. C’est pourquoi, la question de la mesure même s’est posée. Afin d’y répondre, il a semblé pertinent de la replacer dans une dynamique plus générale de rationalisation du monde associatif.