Mémoire de Laëtitia Fernandes.
Etude des tensions dans les relations entre les associations intervenant dans l’aide aux victimes et les pouvoirs publics et par voie de conséquence, sur la capacité de ces associations à identifier des stratégies de réponses et de transformation, tout en analysant leur portée sur leur viabilité structurelle et la pérennité de leurs actions.
La politique publique de l’aide aux victimes d’un acte pénal est historiquement en France portée par le réseau associatif. En cela, en leur qualité de relais de la politique publique et de la nature même de leur action qui revêt un caractère d’intérêt général, ces associations seront toujours identifiées et devraient rester des acteurs reconnus et légitimes. Ce positionnement est à la fois un atout en ce que leur présence et leur action sont incontournables et, soutenus par la puissance publique, et à la fois un lèse en venant consacrer leur dépendance à la politique publique de sorte que toute évolution de celle-ci aura un impact significatif. Les relations entre l’Etat et les associations de l’aide aux victimes sont justement en constante mutation venant former les enjeux de pérennité pour ce secteur associatif et les amener à définir des comportements stratégiques de régulation. Ces enjeux et leurs modes de réponses sont apparus de trois ordres : politique, économique, et social. L’étude empirique a mis en évidence que si les associations appréhendent ces enjeux et se sont saisies de ces modes de régulation de leur fonctionnement et de leur activité, les résultats restent peu probants dans le temps, aléatoires et sans effet sur une transformation importante de leur modèle économique. Ce dernier ne parvient pas à être stable et les associations déploient des stratégies défensives. La recherche de solutions stratégiques (regroupements en échelon territorial/lobby) est posée.