Mémoire de Marie Bossé.
Prenant la forme d’une enquête de terrain entre sociologie du travail et des organisations, ce mémoire invite à l’immersion et à la réflexion quant aux réalités du monde associatif post-covid. Une question au cœur de ce travail : En quoi assiste-t-on a une crise du modèle socio-économique des associations, dont le DLA se fait l’illustration ?
Fruit de mois d’observations, de discussions, de lectures et de travail au sein de l’équipe de la CRESS Idf, ce mémoire ouvre, modestement, une réflexion sur le déploiement d’un dispositif historique de l’ESS et de ses perspectives. Au cœur de l’analyse se trouvent questionnées les relations qu’entretiennent associations et pouvoirs publics, ce dans l’histoire française mais surtout en ces périodes de bouleversements de toutes origines.
Voyant leur modèle socio-économique fragilisé par les modes d’actions et de financements d’une puissance publique favorisant les mécanismes de concurrence plutôt que de coopération, les associations font face pour beaucoup d’entre elles à de nombreuses difficultés en matière de ressources humaines, matérielles et financières. L’heure est à l’innovation, à l’hybridation des moyens de financements pour ne pas disparaître et sortir d’une relation de trop grande dépendance.
Dans ce contexte, le DLA traverse les mêmes incertitudes que le monde associatif. Suscitant l’enthousiasme par la qualité des accompagnements proposés et l’expertise de ses acteurs, les inquiétudes sont grandes quant à son devenir face à la baisse des soutiens étatiques entraînant un désengagement d’équipes fatiguées par la pression qui s’exerce sur elles.
Moment charnière pour le DLA et l’ESS en général, l’année 2023 marque les 10 ans de la loi 2014 entraînant un vent de débats passionnants quant à son évaluation et in fine à son devenir.