Mémoire de Benoit D’Ussel.
Dans ce mémoire, nous analysons en quoi une gouvernance démocratique est un piège ou une nécessité pour une organisation militante, à l’aide de l’exemple de 2 SCIC militante de la région PACA.
Après avoir définie une organisation démocratique dans un aller/retour entre littérature et terrain, nous avons regardé ses avantages et ses inconvénients.
A travers l’étude de 2 SCIC de la Région PACA, nous nous sommes posés la question du piège ou de la nécessité d’une gouvernance démocratique pour une organisation militante.
Dans ce mémoire, nous avons défini une organisation démocratique comme un projet qui regroupe propriété collective, pouvoir collectif et projet collectif. Après avoir tenté de positionner nos 2 SCIC dans cette définition, nous avons cherché les bénéfices et les coûts d’une organisation démocratique.
Nous retenons ici qu’il peut y avoir un grand écart entre la théorie présentée et la pratique vécue au quotidien quand il n’y a ni méthode, ni rôle pour garantir l’application des statuts. Nous retenons aussi que plus on va loin de la mise en place d’une gouvernance démocratique, plus les coûts sont élevés au début. Et à l’inverse, une démocratie bien établie réduit ses coûts. Et enfin, nous retenons que si l’un des trois aspects propriété, pouvoir et projet n’est pas collectif, il existe un risque pour la dimension démocratique du projet et pour son identité militante.
Pour nos deux SCIC, la gouvernance démocratique semble une nécessité pour survivre avec une dimension militante, et même un défi pour celle qui en est encore loin. Comme l’organisation militante, la démocratie vise l’intérêt général et l’émancipation des individus. La première le cherche en externe avec ses bénéficiaires alors que la deuxième le cherche en interne avec ses citoyens. Ce mémoire tend à montrer que les deux sont interdépendants.