Mémoire de Sinda Soyah.
20% de la population française vivent avec des maladies chroniques. Celles-ci, par leurs impacts multiples, remettent en question l’insertion professionnelle et sociale des personnes. Ce mémoire, en s’appuyant sur une expérience de de terrain, interroge la place de l’emploi dans la société et ses conséquences.
La société moderne est fondée sur l’emploi, pourvoyeur de droits sociaux, rémunération, reconnaissance, émancipation et participation. Les politiques publiques s’appuient sur lui pour lutter contre la précarité ou l’exclusion. Chacun est exhorté à trouver un travail sous peine de se voir exclu, disqualifié, désavoué, précarisé. Même les plus vulnérables.
La maladie chronique concerne 20 % de la population française et remet en question toutes les insertions des personnes, et particulièrement l’emploi. Elle nécessite des soins et des traitements quotidiens souvent incompatibles avec une organisation du travail classique et peut entraîner une perte de la capacité de travail. Pour les aider dans leur recherche d’emploi, elles peuvent bénéficier du statut de travailleur handicapé. Mais, face à un marché de l’emploi tendu, des conditions de travail de plus en plus exigeantes et des dispositifs insuffisants et inadaptés, les personnes vivant avec une maladie chronique invalidante sont mises en difficulté et les professionnels qui les accompagnent semblent démunis.
Par l’étude de la littérature portant sur la sociologie du travail et les représentations sociales de la maladie puis l’analyse des situations et témoignages de personnes vivant avec une maladie chronique et de professionnels de l’accompagnement, ce mémoire tente de participer à une réflexion sur l’emploi, le travail et leur place dans la société.