Mémoire de Claire Engrand.
La théorie des capacités d’Amartya Sen est ici utilisée pour valoriser les impacts de l’action d’une Régie de Quartier sur ses bénéficiaires. La Régie de Quartier est finalement analysée comme un espace « capacitant », ce qui permet de dépasser les limites que pose une simple Mesure d’Impact Social.
« Dans un contexte de déploiement de la mesure d’impact dans le secteur de l’ESS, les Régies de quartier, modèle hybride entre SIAE et développement du lien social, ont beaucoup à apprendre d’une telle mesure.
Ce travail de recherche est né de la question : Comment valoriser l’action de la Régie de Quartier de Pierrefitte sur Seine (RAPID) ?
Alors que la mesure d’impact social permet de mettre en évidence de nombreux points valorisables, c’est aussi cet outil qui peut induire un « »pilotage à la sortie » » pour cette SIAE et donc présente des limites quant à la valorisation de l’action empirique de la structure. Pour répondre à cette difficulté, nous mobilisons la théorie des Capacités d’Amartya Sen. Cet apport théorique, qui nécessite d’être adapté à la réalité opérationnelle de la structure et aux réalités des bénéficaires, permet de repenser les impacts de la Régie de Quartier ainsi que la place des bénéficaires dans leur propre « capacitation » ». La recherche se termine sur la question du bien-être, qu’elle propose de remettre au cœur de la mission de la Régie de Quartier, aussi bien pour l’action d’insertion professionnelle que pour celle de développement du lien social. »