La SCIC, une troisième voie pour les structures de diffusion du spectacle ? Etude comparative de deux transformations de théâtres privés classiques en SCIC

Mémoire de Juliette Erhart.

Ce travail a pour ambition de mettre en avant d’autres modèles de structures privés de diffusion du spectacle vivant, notamment les modèles coopératifs. Grâce à une étude comparative de deux structures en SCIC, il s’agit de présenter les facteurs de réussite et d’échec de la mise en place d’une SCIC en termes de gouvernance et de modèle économique.

Face à la crise que traversent les structures publiques du spectacle vivant dans un contexte de baisse des subventions, on voit apparaître un mouvement de privatisation des salles de spectacles. Cette tendance, dénoncée par les acteur.rice.s du monde culturel, a notamment pour conséquence de nuire à la diversité et l’indépendance artistiques des théâtres. Face à cette situation, une alternative semble se dessiner incarnée par les modèles coopératifs de SCOP et de SCIC de l’ESS. En particulier, la SCIC propose un modèle hybride dans lequel cohabitent un statut privé et une implication des pouvoirs publics par le biais du multisociétariat. Ce modèle pourrait ainsi permettre de trouver une balance entre public et privé.
Dans cette perspective, il s’agira d’expliquer les fondements théoriques d’une séparation stricte entre établissements publics et privés pour tenter de comprendre les enjeux de la crise actuelle. L’étude de cas de deux théâtres transformés en SCIC sera ainsi l’occasion de montrer ce que peut apporter un tel modèle et quels sont les enjeux d’une transformation du privé classique vers une SCIC. Notre analyse portera sur les trajectoires de transitions et les changements qu’impliquent ces transformations en termes de gouvernance et de modèle économique.