Mémoire de Claire Engrand.
La Régie de Quartier de Pierrefitte crée en 2017 un restaurant d’insertion où sont cuisinés des invendus alimentaires issus de grandes surfaces. Est-ce pertinent de lutter contre le gaspillage alimentaire dans un territoire où presque la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté ? Comment répondre au mieux à des besoins insatisfaits grâce à cette action ? Cette étude explore la notion d’ancrage territorial comme levier de compréhension pour atteindre un fort impact social.
Pourquoi est-il nécessaire pour un entrepreneur social de connecter son projet au territoire dans lequel il s’implante? En tant que cheffe de projet du restaurant anti-gaspi d’insertion Le Bocal, j’ai été amenée à définir et redéfinir les contours du projet, ses objectifs et son essence. Repenser le projet au prisme du territoire m’a permis de faire un diagnostic poussé de celui-ci, mais également de découvrir de nombreuses ressources locales. Mon étude s’est faite en trois parties : les besoins du territoire, ses ressources et l’impact possible à l’issue de la connexion des deux précédents. La première étape a consisté en un diagnostic du territoire dans le but d’identifier ses besoins, notre but étant d’y répondre. La seconde étape était de repérer les opportunités et les ressources disponibles en externe comme en interne à notre organisation. Talents, ressources humaines, foncier… les ressources peuvent prendre différentes formes. Le contexte économique et politique peut également être vecteur d’opportunités. Suite à cette analyse, la troisième étape consistait pour moi à redéfinir les objectifs du projet Le Bocal. Tout au long de l’étude, je parcours mon travail de réajustement du projet avec le territoire comme clé d’analyse. Tout cela dans un but de maximiser l’impact social sans trahir la vocation de l’association : favoriser l’intégration professionnelle et la cohésion sociale.