Mémoire de Marie Rose Diongue.
A la ferme des 4 chemins au Sénégal, des formes d’économie solidaire sont identifiables : les activités de production agricole, les ressources financières et la gouvernance. Les femmes s’organisent pour produire et récolter dans les unités de production agricole. Cette production est prévue à l’autoconsommation, la vente, le troc et le don.
L’agroécologie gagne du terrain au Sénégal et permet à beaucoup plus de femmes de travailler dans ce secteur. La réflexion sur l’autonomisation des femmes doit prendre en compte les multiples rôles assumés par les femmes dans le système alimentaire : productrices, entrepreneuses et dirigeantes. Les femmes rurales sont des actrices essentielles du développement rural et de l’agriculture durable. L’agroécologie permet de s’adapter au changement climatique mais aussi de préserver les ressources naturelles.
Notre travail était fondé sur le postulat que l’agroécologie présentait un potentiel émancipateur et, de facto, permettait leur autonomisation. Nous avons identifié plusieurs leviers clés qui ont permis de contourner les obstacles à l’accès à la terre et aux ressources de production de production. C’est la nature de l’entremêlement entre le principe d’échange et de d’interdépendance qui définit la dimension plus ou moins émancipatrice ou oppressive des pratiques économiques. Cette économie plurielle est à la fois une réalité et un horizon possible de justice sociale.
Toutes les initiatives économiques à Toubab Dialaw, sont regardées sous l’angle de l’économie solidaire (approche substantive Polanyi).
L’ économie alternative, l’économie solidaire s’est installée par la pratique de l’agroécologie mais aussi des choix de vie, de philosophie, de société des producteurs. Cette solidarité permet de sortir de la pauvreté et de la vulnérabilité.