L’entrepreneur individuel de la formation professionnelle continue : coopérer pour répondre aux facteurs de contingence et aux pressions isomorphiques

Mémoire de Matthieu Garcia-Mesa.

Ce mémoire s’intéressent aux mutations économiques du champ de la formation professionnelle continue et à comment et pourquoi des acteurs de ce champ choisissent la coopération plutôt que la coopétition. Cette coopération est-elle la préfiguration de la mise en place de structure coopérative et si tel est le cas, sur quoi cela repose-t-il ?

Un nombre très important d’acteurs interviennent dans le champ de la formation professionnelle continue. Ce champ s’est structuré au cours des dernières années autour de logiques de marché soumettant ces nombreux acteurs à des pressions concurrentielles importantes. Afin de réguler ce secteur, les pouvoirs publics ont notamment soumis les acteurs de la formation professionnelle continue à des pressions isomorphiques coercitives. La certification Qualiopi en est une représentation idéale-typique. Pour répondre à ces facteurs de contingence, l’acteur multidimensionnel va chercher à coopérer avec ses pairs. Cette coopération est le fruit d’un long processus qui s’appuie sur un phénomène d’affinités électives. Ces affinités électives sont déterminées par des valeurs qui caractérisent notamment la pratique professionnelle des acteurs. Ces valeurs sont notamment liées au besoin pour l’acteur de se sentir socialement utile. Cette utilité sociale se manifeste par de l’altruisme. Ces pratiques représentent en acte les valeurs du professionnel. C’est à partir de ces valeurs en acte que les affinités électives s’opèrent et que le processus de coopération peut s’engager. Cette coopération est induite notamment par des processus de confiance et de légitimation entre les acteurs.