Les organisations culturelles face au paradoxe de la transition numérique et écologique

Mémoire d’Hugo Lauret.

Ce mémoire s’intéresse aux logiques paradoxales des deux injonctions majeures de nos sociétés contemporaines que sont la transition numérique et la transition écologique. En étudiant une organisation culturelle relevant de l’économie sociale et solidaire, ce travail de recherche contribue aux réflexions portant sur la gestion des paradoxes.

Les organisations culturelles sont face à un paradoxe : d’une part, les technologies numériques ouvrent de nouvelles formes et techniques de création et apportent leur contribution à la défense et au développement des droits culturels ainsi qu’à la transition écologique, d’autre part, elles contribuent au changement climatique du fait de leur empreinte énergétique. Les organisations culturelles sont alors confrontées aux logiques paradoxales qu’induisent aujourd’hui les deux injonctions majeures pour nos sociétés, la transition numérique et la transition écologique. La question de leur compatibilité est aujourd’hui clairement posée et fait l’objet de recherche en Sciences de Gestion et de Management. Nous proposons de mobiliser l’approche par les paradoxes afin d’identifier les tensions organisationnelles qu’induisent ces deux injonctions dans le cas des organisations culturelles de l’art numérique. Nous apporterons dans ce travail de recherche des éléments de réponses à la problématique suivante : Quelles sont les implications organisationnelles et de gestion que soulèvent les injonctions paradoxales des organisations culturelles de l’art numérique aspirant à contribuer à l’atténuation du changement climatique ?
Sur le plan empirique, le travail de terrain a été réalisé dans une organisation culturelle relevant de l’économie sociale et solidaire, une association, membre d’un tiers-lieu culturel, ce qui constitue un contexte organisationnel particulièrement intéressant.