Mémoire de Constance Cailleau.
« L’ESS et ses paradigmes » est un travail de recherche sur les dérives de l’ESS au regard de l’impact social, territorial et environnemental des structures. Il définit le système de financement des projets de l’ESS et interroge la place de l’ESS et son périmètre sur un territoire. Il en découle une critique militante et des propositions active.
Dans un contexte où la crise sanitaire et le rapport du GIEC bouleversent les perceptions des citoyens, l’économie sociale et solidaire peut être une réponse aux problèmes que rencontre actuellement la société. Cependant elle grandit de manière contre-productive et en corrélation malgré elle avec les modes « healthy », « green » etc. Elle est souvent confondue avec ces effets de mode qui ont aussi leurs controverses. Alors que 65% des français ne savent pas définir l’ESS, un cadre légal a été posé en 2014 par la LOI Harmont qui amène des entrepreneurs à se diriger vers l’économie sociale et solidaire pour les subventions et financements que ce statut leur apporte. Heureusement, le financement des projets de l’économie sociale et solidaire passe par des finances alternatives comme la finance durable et principalement la finance solidaire. Les dérives possibles de l’ESS peuvent être internes mais sont principalement externes au concept car les acteurs de l’économie sociale et solidaire sont convaincus par leurs actions sinon, ils ne travailleraient pas dans ce domaine.
Le pouvoir de transformation de l’économie sociale et solidaire est à l’avant-garde des mutations que doivent engager les entreprises, dans toutes ses composantes où elles sont plus impliquées au niveau politique, au service de la cité. Ces constats conduisent à se poser la question : est ce que l’ESS ne constitue-t-elle pas une réponse sérieuse et durable aux problèmes publics (sociaux et de santé) actuels ?