Mémoire d’Annabelle Redortier.
Enquête sur l’action sociale et son rôle dans la lutte en faveur de l’inclusion numérique. Comment l’action sociale peut-elle agir contre l’exclusion numérique des plus fragiles ?
Les intervenants sociaux sont les premiers témoins des inégalités créées par la fracture numérique. Leur rôle dans la lutte contre celle-ci est encadré par trois constats principaux.
Premièrement, ils sont intéressés par le sujet puisque 96% des intervenants sociaux pensent que l’accès au numérique est un enjeu majeur.
Cependant, on observe qu’ils ne savent pas toujours comment agir et les solutions qui existent sont déséquilibrées. En effet, 35% des répondants ne savent pas du tout où orienter leurs bénéficiaires en difficulté avec les outils numériques et le déséquilibre est illustré par la situation géographique : plus on s’éloigne des milieux urbains, moins les intervenants sociaux savent vers quels services ils peuvent orienter leurs bénéficiaires.
Finalement, la fracture numérique demande un accompagnement complet, qui ne peut être proposé que via le croisement d’expertise : la multiplicité de publics génère une multiplicité de besoins. Les réponses doivent être co-construites par des experts de l’inclusion numérique et des experts des publics spécifiques concernés.
Ainsi, il apparaît urgent de proposer à tous les acteurs sociaux des moyens d’agir efficacement et rapidement contre la fracture numérique selon trois recommandations : développer la coordination et la complémentarité, placer l’humain au cœur du projet et proposer une palette de solutions variées et modulables. La fin de ce mémoire propose des solutions concrètes pour créer cette dynamique.