Mémoire de Sophie Charpentier.
Ce mémoire est une réflexion sur la médiation culturelle et plus particulièrement sur le rôle du médiateur favorisant l’accès à la culture pour tous. Je me suis intéressée dans un premier temps aux enjeux institutionnels de la médiation culturelle dans le cadre de mon terrain professionnel, dans une association d’éducation populaire. Puis mon étude de terrain aborde la médiation culturelle sous l’angle de la participation des publics issus des quartiers prioritaires à des créations artistiques.
Aujourd’hui la médiation culturelle est une pratique que l’on retrouve dans de nombreuses structures culturelles et ses actions sont très larges. Mon étude de terrain aborde la médiation culturelle sous l’angle de la participation des publics à des projets de création artistique. Une médiation où le public est acteur et non passif. Ces projets réunissent des artistes, des acteurs culturels et sociaux et des publics qui n’ont souvent pas accès à la culture. La question de départ de ce mémoire est : la médiation culturelle proposée par l’institution peut-elle faire l’objet d’une culture partagée? S’exprimer, échanger, comprendre, réinterpréter, se dire que moi aussi j’ai une culture, que nous pouvons partager nos cultures. La médiation culturelle peut accompagner les publics dans ces différentes notions de partage qui permet un épanouissement de la personne. Ces actions peuvent également influencer sur la construction sociale des personnes qui peuvent être parfois exclues de la société. Dans un processus de création, comme dans les projets interrogés dans cette recherche action, il y a toujours une phase de doute, d’hésitation, de réflexion, de remise en question et ce travail en commun avec les professionnels et les publics développe l’entraide et une réciprocité de connaissances et c’est là où le projet dépasse l’objectif artistique et devient aussi un projet social.