Mémoire de Dinah Allamand.
A partir d’un diagnostic de l’auberge de jeunesse de Montpellier, ce mémoire explore les questions suivantes : Est-ce que la réponse de la FUAJ (Fédération Unie des Auberges de Jeunesse) correspond aux besoins des jeunes d’aujourd’hui? Le besoin social sur lequel le mouvement des auberges a bâti sa mission existe-t-il encore ? In fine, la France a-t-elle toujours besoin d’un tourisme social comme le propose le réseau des auberges de jeunesse, voyager est-il à la portée de tous aujourd’hui ?
La première partie de ce mémoire expose la vision et objectifs du mouvement international des auberges de jeunesse. Bien plus qu’une solution d’hébergement bon marché, c’est un mouvement bâti dans une Europe en reconstruction après-guerre, portée par l’espoir d’un nouveau monde plus tolérant et pacifique. Cette partie introductive se centre ensuite sur le contexte historique et local de l’auberge de jeunesse de Montpellier et de son inscription dans la politique touristique du territoire. Afin de comprendre la place du tourisme social et solidaire aujourd’hui, la deuxième partie retrace l’évolution du tourisme et de ses pratiques, son impact sur l’environnement et sur la société. Face à la fracture sociale et à l’urgence environnementale, l’enjeu est d’élaborer des modes de tourisme plus durables, plus responsables et plus équitables. La dernière partie se focalise sur le devenir du projet de l’auberge de jeunesse de Montpellier et les éléments de transitions nécessaires (responsabilité sociétale, gouvernance, modèle économique) pour que l’auberge puisse continuer demain, à porter sa mission de l’accueil de toute la jeunesse.