Mémoire de Sophie Léger.
Sur le terrain, de nombreux élus, collectivités, associations, producteurs, entreprises, chercheurs, se mobilisent, inventent des alternatives, explorent d’autres échelles d’action. Il semble maintenant important de s’interroger sur la capacité réelle de ces démarches à contribuer à la création de systèmes alimentaires plus durables, à grande échelle. C’est un enjeu clé pour accélérer leur diffusion, améliorer leur pérennité et convaincre les décideurs.
Tout d’abord, je décris mes recherches de financement de la Cuisine Commune du projet européen TAST’in FIVES, pour l’association Les Sens du Goût. Suite à mes réponses aux appels à projets publics et privés, j’ai proposé une méthodologie de candidature. J’ai étudié d’autres sources de financement (participatif, mécénat, arrondis en caisse ou sur salaire). J’ai réalisé que la recherche de financements est liée à la valorisation des impacts des actions, que j’ai tenté d’évaluer via des questionnaires administrés aux participants des ateliers de la Cuisine Commune. J’ai proposé comme perspectives de lancer Les Sens du Goût dans une démarche d’évaluation de leur utilité sociale. Ensuite, je traite de ma question de recherche : « En quoi les Systèmes Alimentaires Territoriaux (SAT) et la mesure de leurs impacts peuvent être utiles à un territoire ? ». J’ai cadré mes recherches sur deux thématiques fortes : les circuits courts de proximité et les gouvernances territoriales alimentaires. Si les impacts environnementaux sont variables, les impacts socio-économiques sont avérés. Et ces réflexions favorisent une vision systémique de l’alimentation, le dialogue territorial et un décloisonnement des politiques publiques. L’évaluation des impacts est complexe et sensible mais des méthodologies se développent pour pallier les manques actuels de données et d’outils. L’enjeu est de mieux connaître la contribution des SAT à une alimentation plus durable, pour opérer un changement d’échelle.