Mémoire de Marceline Fandeur-Jitten.
Cette recherche analyse le projet « Quartier fertile » mené par l’ANRU dans le cadre de la rénovation de la cité Gagarine à Romainville. Ce programme national vise à intégrer l’agriculture urbaine dans les quartiers prioritaires. L’étude se concentre sur les réactions des habitants face à ces nouvelles politiques écologiques.
Intégré au Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), le projet « Quartier fertile » marque un tournant écologique dans les politiques urbaines, où la durabilité prend une place centrale. Ce programme vise à implanter des infrastructures d’agriculture urbaine dans les quartiers en rénovation, comme la cité Gagarine à Romainville, pour répondre aux enjeux climatiques actuels. Cependant, cette transformation écologique soulève des débats. Certains y voient une opportunité pour améliorer la qualité de vie, tout en favorisant la justice sociale et environnementale alors que d’autres dénoncent une approche descendante, imposée sans véritable concertation avec les habitants. L’enquête de terrain menée lors de la phase préparatoire du projet révèle un intérêt croissant des habitants pour les questions écologiques.
Des réunions participatives, en collaboration avec la Cité maraîchère, une structure locale de l’économie sociale et solidaire (ESS), ont encouragé l’engagement des habitants, désireux de s’impliquer dans les transformations écologiques de leur quartier. Malgré cet enthousiasme, des obstacles subsistent. Certains résidents craignent que le projet ne se limite à un greenwashing participatif, reproduisant le manque de démocratie souvent observé dans les quartiers populaires en rénovation. Il reste à voir si ce modèle sera à la hauteur des défis écologiques, sociaux et territoriaux, et s’il pourra servir d’exemple pour d’autres initiatives similaires.