Mémoire d’Arthur Bodin.
Ce mémoire de recherche a pour but de comprendre les vulnérabilités économiques à travers les usagers de la microfinance sociale. Outil de social banking porté par un trio d’acteurs, ce mémoire vise à construire, par une approche mixte, une identification des usagers et de leurs vulnérabilités sociales.
Avoir accès aux services bancaires n’est pas une mince affaire pour les personnes en situation de précarité, en particulier le crédit. Si d’un côté, nous connaissons trop bien les services de crédit à la consommation, la plupart des Français n’ont qu’une brève connaissance du microcrédit.
Pourtant, depuis plus de 20 ans, il existe un moyen pour les plus éloignées du système bancaire d’avoir accès à ces services bancaires, c’est ce que l’on nomme la microfinance sociale. La microfinance sociale est orientée vers le particulier, contrairement à la microfinance « classique », qui trouve elle sa genèse dans le développement d’activités. Ce service repose sur un trio d’acteurs : la banque, une structure sociale (associations, CCAS), l’usager.
Dans ce mémoire, il est question de comprendre qui sont les usagers de ce mode de financement ? Pourquoi font-ils appel à ce service ? D’où viennent-ils ?
Afin d’essayer de répondre à ces questions, nous avons mobilisé un état de l’art varié : microfinance, géographie sociale, sociologie. Ce cadre théorique posé, nous avons choisi d’utiliser une approche mixte, à la fois basée sur des outils de statistiques récents et des entretiens individuels.
À travers ce travail de fond, trois classes d’usagers ont pu être identifiées.
De plus, ce travail a permis de montrer que le microcrédit social apparaît comme un outil de réparation face aux problèmes socio-économiques des personnes les plus éloignées du système bancaire.