Mémoire de Kinda Al Salti.
Je me suis ensuite interrogée sur l’objectif du programme d’accueil qui, en permettant à des étudiants de commencer ou de reprendre des études, veut, par ce moyen, favoriser l’insertion de ces jeunes en France. L’apprentissage de la vie universitaire est en quelque sorte un apprentissage de la vie dans la société française. Cependant, l’observation du terrain a montré qu’il existait un réel blocage chez ces étudiants dans l’apprentissage du français et pour l’insertion universitaire en général qui ne pouvait pas être simplement expliqué par la difficulté de l’apprentissage ou un manque de motivation. Avant de me demander si l’insertion par les études était pertinente, il m’a semblé important de comprendre pourquoi reprendre des études universitaires n’allait pas forcément de soi pour ces réfugiés.
Qu’est-ce qui peut expliquer ces difficultés ? Leur parcours d’exilé ? Les obstacles rencontrés pour l’obtention du statut de réfugié ? Les problèmes pour accéder à des études universitaires ? Comment créer une dynamique d’apprentissage pour ces réfugiés ? Le programme d’accueil au sein de l’UHA met-il toutes les chances de leurs côtés ?