Mémoire de Claire Guinebert.
A partir de la mise en place d’ateliers de théâtre au sein d’un HUDA, proposés aux femmes hébergées, dans le but d’échanger sur les conditions d’accueil des personnes en situation de demande d’asile en France, cette Recherche-Action étudie comment la pratique théâtrale et son contexte peuvent accompagner un processus d’émancipation.
Rahila est un prénom d’origine arabe qui signifie « celle qui voyage », « celle qui traverse les pays et les frontières », et plus spécifiquement il désigne aussi la femme qui part de son pays d’origine et qui ne peut pas y retourner.
C’est ce prénom qui a été choisi par l’ensemble des femmes actrices de cette R-A pour nommer l’héroïne de leur création théâtrale ; prénom qui prend tout son sens au cœur de ce travail car il repose sur des femmes qui ont été en situation de demande d’asile en France.
Les ateliers de théâtre sont analysés sous le prisme de l’Éducation Populaire, plus précisément par le biais du concept d’émancipation, lui-même appréhendé dans ses étapes de conscientisation individuelle et de conscientisation collective.
L’étude réalisée s’attache à analyser les différents niveaux contextuels qui ont pu favoriser le processus, rendant compte de la complexité de la situation des personnes en situation de demande d’asile et s’inscrivant dans un cadre associatif particulier.
Enfin, la recherche-action questionne également la place et la posture de la personne qui accompagne un processus d’émancipation.